Jésus, dans sa bonté, s'est occupé de tous les hommes ; de
toutes les classes d'hommes et de toutes les conditions.
Ce qui est écrit de Lui dans la bible ne nous montre qu'une
infime partie de ce qu'Il a fait, mais nous montre quand même qu'Il aimait tout
le monde. Il savait que tous les hommes avaient besoin d'être sauvés, et donc
Il s'occupait d'eux à sa manière. Et si je dis à sa manière, c'est parce que
c'est comme cela qu'Il a agi depuis les tout commencements. Les Ecritures dans
leur ensemble sont là pour nous apprendre ces choses.
Il est évident que, selon la catégorie sociale ou familiale des
hommes, ou encore selon leur naissance, leur nom, leur rang, ou que sais-je
encore, les hommes, bien que tous égaux devant Dieu, ont une vie
"extérieure" différente les uns des autres.
Mais ce n'est pas l'extérieur qui compte ; ce qui compte
c'est ce qui est intérieur, et c'est ce qu'est venu traiter Jésus, précisément.
Jésus, en tant que "sacrifice unique", aurait pu
donner sa Vie en rançon puis repartir auprès du Père, point final. Le paiement,
le rachat, aurait été fait de toute façon.
Mais non. Jésus, par tous ses actes merveilleux qui finirent par
le clouer sur une croix comme un brigand, voulait montrer par là "où était
exactement le mal", la racine du mal.
Jésus s'est donc occupé de sauver une grande diversité de gens,
et surtout ceux les plus en danger. Il disait cela en évoquant la centième
brebis que le berger faisait passer avant les 99 autres, parce que la plus
en danger.
Parmi ces brebis en grand danger il y avait donc aussi tous ceux
qui enseignaient les gens, mais faussement. La plupart de ces gens, en effet,
ignoraient totalement qu'ils étaient dans l'erreur, et c'est pourquoi Jésus
s'est occupé d'eux tout particulièrement.
Donc si vous le voulez, nous verrons aujourd'hui un homme dont
Jésus s'est occupé tout-à-fait particulièrement. Il employa une méthode
vraiment bien adaptée à l'adresse d'un docteur de la loi.
C'est homme se nommait Nicodème.
Cette méditation s'adresse donc à quiconque se sent investi d'un
"certain ministère d'enseignement" dont il sait
que ça ne tourne pas très rond. Pas clair, pas vrai, pas réel, pas béni de
Dieu, pas conforme aux Ecritures, etc.
Oui c'est à l'adresse de tous ceux qui ont besoin, pour enseigner,
des écrits des autres pour les retransmettre à leur tour…
En effet, Nicodème se présentant au nom de tous les autres
docteurs, montrait que leur savoir était unique ; comme aujourd'hui les
copier-coller des enseignements des autres que l'on s'attribue à soi-même.
Je n'ai rien contre ces gens, et bien au contraire je souhaite
qu'il y en ait des milliers, car pendant ce temps Christ est annoncé. Mais
j'aimerais, à eux aussi, leur dédier cette petite méditation pour leur faire du
bien, afin qu'ils ne vivent plus de la foi des autres.
Bien sûr, comme pour d'autres thèmes, Nicodème c'est, de manière
généralisée "la nouvelle naissance". Ça l'est comme Noé c'est l'arche ; Jonas
c'est le gros poisson ; Moïse
c'est la loi ; Samson c'est forcément
Delilah, etc.
Tout ceci a été tellement galvaudé, que même le sel pourrait
venir à en perdre sa saveur.
Donc, si les actes de Jésus en qui vous croyez vous
plaisent et réjouissent votre cœur, je vous propose que l'on examine d'un peu
plus près les Ecritures au sujet de Nicodème, le "docteur de la loi".
Dieu a donné
Nous sommes dans l'évangile de Jean, chapitre 3.
3 ; 1-2 Mais
il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons
que tu es un docteur venu de Dieu, car personne ne peut faire ces miracles que
tu fais, si Dieu n'est avec lui.
3 Jésus lui
répondit : En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4 Nicodème lui
dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il
rentrer dans le sein de sa mère et naître ?
5 Jésus
répondit : En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu.
6 Ce qui est né de la chair est chair,
et ce qui est né de l'Esprit, est esprit.
7 Ne t'étonne pas que je t'aie dit :
Il faut que vous naissiez de nouveau.
8 Le vent souffle où il veut, et tu en
entends le bruit ; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est
ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit.
9 Nicodème lui
dit : Comment cela peut-il se faire ?
10 Jésus lui répondit : Tu es le
docteur d'Israël et tu ne sais pas ces choses ?
11 En vérité, en
vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons
témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre
témoignage.
12 Si vous ne
croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous
quand je vous parlerai des choses célestes ?
13 Personne
n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de
l'homme qui est dans le ciel.
14-15 Et comme
Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l'homme
soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
16 Car Dieu a
tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en
lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle.
17 Dieu, en
effet, n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu'il juge le monde, mais
pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n'est
point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a
pas cru au nom du
Fils unique de Dieu.
19 Et ce
jugement c'est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont
préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20 Car quiconque
fait le mal hait la lumière et ne vient point à la lumière, de peur que
ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui
qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient
manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu.
Vous vous rendez compte ? Jésus dit ici premièrement qu'Il
est déjà venu dans le "monde", bien qu'étant de Nazareth, et
prêchant principalement aux Juifs.
Et secondement, Il dit que tous ceux qui ne venaient pas à Lui
faisaient le mal. Il dit que c'est la raison pour laquelle ils ne venaient pas
à Lui.
De plus, Il dit que s'ils font le mal, c'est parce qu'ils savent
que leurs œuvres sont mauvaises.
Il dit en plus que quiconque fait régulièrement le mal, mais ne
vient pas à la lumière intérieure qui est en lui -cette lumière qui est en tout
homme- refuse de venir à Jésus, la Lumière du
monde, de peur que ses mauvaises œuvres ne soient dévoilées au grand
jour.
Il s'agit donc d'un cercle vicieux. Et pour en sortir il faut
venir à Jésus tel qu'on est.
Or c'est justement ce que fit Nicodème.
Que penser de tout ça ?
Voyons un peu dans le détail :
------
Nicodème, un docteur de la loi, vient donc
de nuit pour voir Jésus. Il vient "voir la Lumière pendant la
nuit".
Jésus avait dit dans Jean 12 :
"La lumière est encore pour un peu de temps au milieu de
vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous
surprennent point. (Car) Celui qui
marche dans les ténèbres ne sait où il va.
Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière,
afin que vous soyez des enfants de
lumière. (Ici le Lien est
formellement établi par Jésus entre croire et être. (Soyez)."
Souvent je dis que la foi est un lien entre Dieu et nous. Voyez
ici comment ça se passe dans la vie de tous les jours. Vérifiez !
Et voilà que Nicodème accomplissait carrément ce que Jésus
préconisait. Etonnant Nicodème !
Je ne sais pas si Nicodème était un des disciples de Jésus, mais
en tout cas il en avait toute l'allure et la façon d'agir.
Nicodème ressemblait fortement à ce que disait Jésus : "Mais
celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses
œuvres soient manifestées, parce qu'elles sont faites en Dieu".
Nicodème venait donc à Jésus, la Lumière, afin que ses œuvres de
docteur de la loi soient manifestées, c'est-à-dire mises au grand jour. Il ne
s'en cachait pas. Pour lui elles étaient "faites en Dieu", ses
œuvres, puisque Nicodème suivait la loi. Mais voyant Jésus être, agir, parler,
enseigner sa doctrine, il vient vers Lui, la Lumière véritable, pour que toutes
ses œuvres de docteur en loi fussent mises au grand jour par rapport à Jésus.
Bien noble état de cœur, en vérité.
Peu d'hommes, hélas, surtout ceux qui se disent être des
"docteurs de la loi", ont cette noble démarche, démarche qui est
cependant naturelle pour un chrétien que de venir à Jésus quand on n'est pas
trop sûrs de soi et de sa vie.
---
Nicodème était de la caste des Pharisiens.
De toute évidence, Nicodème ne vivait pas bien cette loi qu'il pratiquait
et qu'il enseignait. La preuve, c’est qu’il
reconnaissait en Jésus un "docteur venu
de Dieu" ; c'est-à-dire
un Docteur qui prêche et qui vit une Loi bien
différente de celle de Nicodème. Sans cela
il n'aurait pas dit : "Docteur
venu de Dieu".
Parlant ainsi, Nicodème se présente alors lui-même comme étant
un "simple docteur en Ecritures" sans le "venu de Dieu". Il
reconnaît implicitement que lui, n'a pas été forcément envoyé de Dieu,
comme Jésus.
En somme Nicodème sent, dans le plus profond de lui-même, la
nécessité de vivre "autre chose que ce qu’il vit".
Mais comment cela peut-il se produire, une telle chose ?
Il vient donc voir Jésus de nuit ; ce Jésus qui l’attire
tant.
- Comment l’aborder ?
- Que lui dire ?
- Comment le lui
dire ?
Voilà un peu l’état de cœur de Nicodème, cette nuit-là.
Il n'était pas très heureux, Nicodème ; pas très rassuré
non plus. Sa discipline du doctorat ne le satisfaisait pas. Il était plein de
questions sans réponses. S'il les avait eues, il ne serait pas venu vers Jésus.
Ne sachant pas trop comment l'aborder, il dit à Jésus : "Maître, nous savons que tu es un docteur
venu de Dieu, car personne ne peut faire les miracles que tu fais, si Dieu
n’est avec Lui".
Nicodème donne ainsi le titre de "docteur" à Jésus… parce
qu'Il faisait des miracles.
Je me demande si le fait de parler ainsi, n'était pas fait comme
pour créer un certain lien d'amitié entre lui et Jésus, lien d’amitié qui eut
pu se trouver entre "docteurs". Comme une identification entre lui et
Jésus, et Jésus et lui, en quelque sorte. Comme deux personnes qui seraient
censées se comprendre par leur "travail commun". Ce qui est normal en
soi.
Cependant, voyons quand même que Nicodème parlait au nom de
tous les autres docteurs. (Nous
savons…) Ce n'est pas rien !...
Peut-être aussi que pour lui, le titre de "docteur"
était le titre le plus digne qu'il pouvait donner à un homme, et donc à Jésus.
Je dis cela car on voit bien que Nicodème avait de bonnes dispositions envers
Jésus.
Par contre, ce qui m'étonne un peu, c'est que Nicodème associa
le titre de "docteur
venu de Dieu" avec le fait de "faire des miracles…"
Personnellement, là je ne comprends pas trop ; car, en tant
que "docteur de la loi", Nicodème aurait du savoir que les Ecritures
ne parlent pas du cas d'un "docteur de la loi qui aurait fait
des miracles".
Personnellement je n'en connais pas dans les Ecritures. Mais
bon, je peux avoir oublié ; ou pas bien lu.
Peut-être aussi que, pour Nicodème, un "docteur" ce
n'était pas forcément l'idée que nous, on peut s'en faire. Peut-être en
avait-t-il une vue bien plus haute, et donc qu'il retrouvait cette notion haute
dans des hommes de Dieu cités dans les Ecritures, et auxquels on ne pense pas
forcément.
En somme, peut-être Nicodème a-t-il réellement vu dans les
Ecritures, le cas de "docteurs faisant des miracles".
Peut-être même Moïse après-tout, puisque celui-ci annonçait la
Parole de Dieu et faisait des miracles….
Peut-être aussi attribuait-il le titre de docteur à tous les
prophètes qui firent des miracles ?...
Mais finalement, est-ce que pour Nicodème, l'association de
"docteur" et de "docteur faisant des miracles",
n'était-elle pas son point de vue le plus élevé qu'il attribuait à Jésus ?
Peut-être bien après tout. Je penche même plutôt de ce côté.
Pourtant, comme je le disais plus haut, il y a eu quand même
tous les prophètes ! Mais bon, pour établir un prophète encore faut-il que
leurs prophéties s'accomplissent dans le temps, ce qui n'était pas le cas
encore pour Jésus.
Cependant Nicodème savait bien qu'Elie était bien un prophète,
qui n'a jamais prophétisé pour autant, sauf par ses actes glorieux.
---
Alors que penser ?
Pourquoi Nicodème n'a-t-il pas osé donner le titre de
"prophète du Très-haut" à Jésus par exemple ?
Il y avait aussi Jean-Baptiste, après tout !
Personnellement je suis enclin à penser que si Nicodème a pu
donner le titre de "docteur" au fils du charpentier, c'est qu'il
faisait le lien avec l'enseignement général que Jésus prodiguait autour de Lui.
"Docteur venu
de Dieu" étant l'expression haute du
doctorat, selon Nicodème.
---
Ceci dit, franchement, est-ce que vous, vous vous déplaceriez de
nuit pour aller dire de telles choses à quelqu’un en particulier et lui dire :
"Maître,
nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire
les miracles que tu fais, si Dieu n’est avec Lui".
Non, quand on se déplace la nuit, en principe c’est parce qu’il
y a une urgence par rapport à une situation.
En plus Nicodème ne posait aucune question, il affirmait une
chose : "Nous savons…" En somme il
se faisait le porte-parole de tous les autres docteurs.
Alors où était le problème ? Si Jésus était un docteur
"venu de Dieu", pourquoi tous ses collègues ne se rangeaient-ils pas
naturellement derrière Jésus ?
En vérité, Jésus possédait en Lui-même quelque chose que tous
ces docteurs n'avaient pas. Il leur manquait cette petite étincelle de Vie
divine, qui fait que tout change lorsqu'elle arrive en quelqu'un. (N'oublions
pas ce que nous avons vu plus haut :
"Quiconque fait le mal ne vient point à la Lumière, de peur
que ses œuvres ne soient dévoilées".
Mais Jésus avait dit aussi :
"Mais celui qui agit selon la vérité vient à la Lumière,
afin que ses œuvres soient manifestés, parce qu'elles sont faites "en
Dieu".)
Il y avait donc "les uns et les autres". Et Nicodème
était le représentant de tous...
Tous ces docteurs étaient en effet dans l'impossibilité de faire
le lien entre ce qui était écrit d'un "Sauveur à venir", et Celui qui
était là, devant eux, car quelque chose les en empêchait.
Jésus le savait bien. Il savait quelles étaient leurs
"œuvres". Il savait par qui et par quoi elles étaient produites ;
c'est pourquoi il dit ceci à Nicodème :
"Car Dieu
a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la
vie éternelle.
18 Celui qui croit en lui n'est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Voilà, le ton est donné. Jésus déclare ici, de la manière la
plus solennelle qui soit, qui est sauvé et qui ne l'est pas. Il ne parle ici
que de croire ou non, c’est tout !
Evidemment une telle déclaration aussi nette, ça déblaie
sérieusement le terrain.
---
Mais Jésus connaissait bien aussi le cœur de Nicodème ; Il
connaissait son besoin urgent. L’Esprit de Christ le travaillait au plus
profond de lui-même. C’était le moment pour lui de faire "La" rencontre en
Esprit et en vérité avec Jésus, même si Jésus n’était pas encore passé par la
croix.
C’est cette rencontre qui était la véritable urgence de la
situation en Nicodème. Il lui fallait rencontrer Jésus "autrement que
d'habitude", comme quand il l'entendait enseigner un peu partout.
En somme il lui fallait un enseignement
"personnalisé". Il fallait que Jésus lui dise quelque chose de personnel,
adapté à son besoin réel.
Je pense d'ailleurs que c'est le besoin de tous les hommes,
docteurs en loi ou pas.
Qui n'a pas en effet en lui ce petit côté "docteur de la
loi" ? Vous savez ce petit côté bien orgueilleux, de "Mr je
sais tout ? "
Mais avant d'aller plus loin, sachons que c'est en premier à un
docteur de la loi juif, que Jésus a fait cette fameuse déclaration au sujet de
"naître de nouveau".
Ce n'est pas rien de savoir cela ! Et il a fallu que
l'apôtre Paul vienne ensuite, pour que soit abordé de nouveau la notion de
"Nouvelle création, nouvelle créature":
"Si
quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature".
Est-ce que Nicodème était "en Christ ?" Non, pas
encore. Plus tard, oui. Nous le verrons dans d’autres documents à la suite et
sur le même sujet et concernant Nicodème.
---
Nicodème avait donc besoin "d'être en Christ", ce qui
est l'accomplissement total de la "nouvelle naissance".
Ce n'est que lorsqu'on voit que nous sommes en Christ que nous
sommes véritablement nés de nouveau. Alors oui, effectivement, toutes choses
deviennent nouvelles. Ce n'est pas
du tout une sorte de crédo que l'on cite lors des cultes évangéliques, mais une
réalité vivante !
---
Donc au sujet de naître de nouveau, si on passe sur le fait que,
dès qu'Il commença à entreprendre Nicodème, Jésus a cité l'épisode douloureux
et grave de Nombres 21, alors on manquera certainement l'essentiel de la
situation et du sujet ; situation que Jésus avait voulu justement créer.
En effet, je suis malheureusement obligé de constater que le
système d'églises qu'est la chrétienté, n'évoque jamais le passage de Nombres
que Jésus cita pourtant.
Pourquoi ? Je n'en sais rien. Oui bien c'est parce que ce
passage n'est pas très clair. On sait bien qu'il s'agit d'un serpent sur un
poteau, etc, mais de là à faire le rapport avec la foi et la
nouvelle naissance qui va avec, alors là il y a quelque chose qui coince un
peu. Ça bloque parce qu'il y a un détail invisible mais portant très clair, qui
explique le tout.
J'espère que cela vous sera utile.
J'insère donc tout de suite le texte de Nombres 21, afin que
l'on se comprenne bien et qu’on sache de quoi on parle.
21; 1 Le roi d'Arad, Cananéen, qui habitait le midi,
apprit qu'Israël venait par le chemin d'Atharim. Il combattit Israël et emmena des
prisonniers.
2 Alors Israël
fit un vœu à l'Eternel et dit : Si tu livres ce peuple entre mes mains, je
dévouerai ses villes par interdit. (La foi)
3 L'Eternel
entendit la voix d'Israël, et livra les Cananéens. On les dévoua par interdit,
eux et leurs villes ; et l'on nomma ce lieu Horma. (Exaucement de la
prière de la foi)
4-5 Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin
de la mer Rouge, pour contourner le pays d'Edom. Le peuple s'impatienta en
route, et parla contre Dieu et contre Moïse :
Pourquoi nous
avez-vous fait monter hors d'Egypte, pour que nous mourions dans le
désert ? Car il n'y a point de pain et il n'y a point d'eau, et notre âme
est dégoûtée de cette misérable nourriture. (Incrédulité)
6 Alors
l'Eternel envoya contre le peuple des serpents brûlants ; ils mordirent le
peuple et il mourut beaucoup de gens en Israël.
7 Le peuple vint
à Moïse et dit : Nous avons péché, car nous avons parlé contre l'Eternel
et contre toi.
Prie
l'Eternel, afin qu'il éloigne de nous ces serpents.
Moïse pria pour
le peuple.
8 L'Eternel dit à
Moïse : Fais-toi un serpent brûlant, et place le sur une perche ;
quiconque aura été mordu et le regardera, conservera la vie.
9 Moïse fit un
serpent d'airain et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été mordu
par un serpent et regardait le serpent d'airain, conservait la vie.
Puis voici le deuxième texte de référence dans Jean 3 :
"Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de
l’Homme soit élevé, afin que
quiconque croit en Lui ait la
vie éternelle.
Car [n'oublie pas Nicodème, que] Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a
donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse
point, mais qu’il ait la Vie éternelle".
---
Tant aimé le monde dans Nombres 21 ?
Réfléchissez et voyez les choses "dans l'Eternel."
C'est beaucoup plus simple que de réfléchir à la chose ! C'est fait pour
la foi, pas pour la raison.
Oui la situation était grave dans Nombres 21 ; et en plus
c'était "dans un désert". Une marche dans un désert aride, longeant
le territoire de la chair : Edom. Et le tout
en vue d'un certain territoire promis, à prendre par la foi.
Autre remarque : Si
Jésus n'avait pas expliqué à l'avance à Nicodème la relation entre le serpent
d'airain et Lui-même, comment, après la mort et la résurrection de Jésus,
Nicodème aurait-il pu évangéliser le peuple à ce sujet ?
Car c'est ce que je crois qu'il devint : Un docteur
évangéliste après avoir été un docteur de la loi. La suite à donner à cette
étude nous parlera clairement de cela. Cela pourra se faire en plusieurs fois,
si toutefois Dieu le permet et vous aussi.
- Est-ce que
Jésus disait à Nicodème que lui aussi était piqué ? Piqué et envenimé par
quelque chose qui le paralysait et l'étouffait ? A vous d'en juger.
En tout cas, ce n'est pas par hasard que Jésus cita précisément ce
texte-là à Nicodème. Or ce texte n'est jamais présenté quand on parle au
sujet de la nouvelle naissance. C'est vraiment étonnant un tel consensus !
- Lui disait-il
qu'en tant que "successeur du docteur Moïse", lui aussi devrait être
le porte-parole d'un moyen fantastique de guérison ? Là aussi à vous d'en
juger. Peut-être un jour. Qui sait ?
Je m'arrête ici, sans quoi le début deviendrait la fin, et il
faut laisser un peu de place entre-deux pour détailler l'ensemble de ce qui
s'est passé.
Donc si vous le voulez, essayons de nous replacer dans la
situation du moment :
------
Jésus est là, devant Nicodème. Ils sont là tous les deux, seuls.
Devant la gêne évidente de Nicodème, Jésus lui répond, bien sûr,
mais avec beaucoup de tact, en lui disant que "pour voir
il faut d’abord naitre de nouveau".
C'est-à-dire que pour "savoir", comme l'avançait ce
cher Nicodème, il faut d’abord avoir vu ; car
le "savoir" actuel de Nicodème était une sorte de déduction, pas une
chose "vue", pas une chose "reçue".
Même si la réponse de Jésus le mettait sans doute mal à l’aise,
la porte était enfin ouverte pour Nicodème ; il pouvait entrer dans la
présence intime de Jésus et continuer la conversation. Il se permit même de lui
poser une question, après que Jésus lui eut évoqué le fait de "naître de
nouveau", et évoqué aussi "le
royaume de Dieu"…
Vous savez, un "royaume de Dieu" ne restera pour
quelqu'un "qu'un simple royaume", s'il n'y voit pas Dieu à
l'intérieur, et régnant justement sur ce royaume.
Il faut, là encore, voir avec "d'autres yeux" pour
entrevoir un peu ce qu'est le "royaume de ce Dieu", surtout quand
celui-ci est personnalisé à la perfection par Celui qui en parle le mieux :
Jésus.
On ne reçoit pas tout de Jésus d'un coup vous savez, mais Il se
découvre lui-même à nous peu à peu. C'est ce que Paul décrit par "esprit de révélation dans sa
connaissance".
---
Jésus parle à nouveau. Nicodème est attentif. Il est à l’écoute,
car c’est pour cette seule raison qu’il s’est déplacé de nuit.
Il est captivé par Jésus, mais il ne sait pas mettre un nom sur
ce qui, en Lui, le captive : "Naître de nouveau !
Comment cela peut-il se faire ?"
Alors Jésus, plein d'attention envers Nicodème, continue peu à
peu pour l'amener plus loin "dans l'Eternel". Il lui dit en effet :
"Personne n’est [jamais] monté au ciel,
si ce n’est celui qui est [maintenant] descendu du
ciel, le Fils de l’homme qui [est] dans le
ciel".
---
"Jamais",
"maintenant",
"est"…
Nicodème est certainement très troublé par ces paroles ! Trois
temps employés dans une seule phrase, c'est dire !
"Comment est-ce possible ? Un Fils de l’Homme qui monte
au ciel, qui descend du ciel et qui se trouve dans les deux en même temps ????
Nicodème devait se dire : "Je connais
ce passage des Ecritures, mais il est parlé uniquement d’anges qui montaient et
descendaient sur l’échelle qu’a vue Jacob. Et pourtant Jésus, qui est là devant
moi, me parle du Fils de l’Homme dans le ciel… Quel mystère !"
Que pouvait dire Nicodème dans cette "dimension
d’éternité" qu'avait inclue Jésus à travers Ses Paroles ?
- Rien.
- Plus de
paroles.
- Plus de
questions.
- C'est le néant
pour Nicodème.
C'est le néant, oui, mais avec, pour une fois, la conviction que
ce néant va se remplir, grâce à Jésus, car il sait formellement qu'Il est un
docteur "venu de
Dieu" ; donc qu'Il connaît bien les choses
mystérieuses de Dieu.
Placé dans un tel état d'esprit, placé si haut, Nicodème est
donc tout ouïe en attente de ce prodige. Il le sait bien, car il a vu Jésus
faire des miracles de tous ordres, aussi bien physiques que spirituels. Il l'a
vu guérir des aveugles physiques, et ceux-ci guérissaient souvent aussi de leur
cécité spirituelle. En tout cas ils ne restaient plus les mêmes.
Donc, pour moi, je crois que Nicodème attendait de Jésus une
chose de cet ordre.
Alors Jésus continue à lui parler :
"Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut -de
même- que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que
quiconque croit en Lui, ait la vie éternelle.
Car [n'oublie pas, Nicodème, que] Dieu a tant
aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse point, mais
qu’il ait la Vie éternelle". [Vois ce que les Ecritures
disent, Nicodème].
Note : Pourquoi
donc l'apôtre Jean a-t-il écrit le mot périr ? Pourquoi n'a-t-il pas écrit :
"Afin que
quiconque croit ait la vie éternelle" ? N'était-ce pas
plus simple ?
Que veut dire ici exactement l'apôtre Jean ? Il dit simplement
que c'est par la foi que la vie de Jésus passe en l'homme ; et que si ce
lien est rompu ou dégradé, alors la Vie ne passe plus et il y a
"périssement de vie".
Quel est donc l'élément qui peut provoquer cette chose qu'est la
perte de la foi ? J'espère qu'au fil des
documents cette réponse vous viendra de vous-mêmes, car je n'ai pas à vous
l'imposer.
---
Il me semble voir Nicodème : Il
n’arrive plus à saisir la situation présente ; il est dépassé !
Encore une fois, Jésus évoque à Nicodème le "Fils de l’Homme", mais cette
fois-ci en relation avec le serpent d’airain dans le désert.
C'est fort ! Très fort !
Puis, de suite après Il dit ceci : "Dieu a
tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils".
Tant aimé… Il parle donc bien au
"passé", ce Jésus qui me parle personnellement aujourd'hui ! Il
parle comme d'une chose déjà faite !
Quel mystère encore une fois, pour Nicodème !
-----------------------------
Mais je vous propose maintenant de laisser parler Nicodème, en
nous mettant un peu à sa place. Ici prenez ou ne prenez pas la chose, personne
ne vous l'impose. C'est juste ma manière d'essayer de faire passer un message
assez difficile pour l'entendement humain :
- "Serait-ce
la même personne, ce Fils de l’Homme et le Fils de Dieu ?
- Serait-ce Lui,
Jésus ? Celui qui est là ? Celui qui est devant mes yeux ?
- Je suis
troublé… C’est impossible !
- Mais pourtant Il
me parle comme si les choses présentes s'étaient déjà passées !
- Il me parle au
temps présent, disant que celui qui croit en ce qui
s'est déjà passé, a d'ores et déjà la Vie éternelle !
- Il me dit, en
plus, que Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné Son Fils Unique…
- Ce Fils unique,
est-ce Lui ? Est-ce quelqu’un d’autre ? Et le monde dont Il parle,
qui est-ce ?
- Le Fils de
l’Homme et le Fils unique, sont-ils le même Homme ? Sont-ils deux en un ?
- Il m'évoque
l'épisode de l'affaire des serpents venimeux et du serpent d'airain dans le
livre des Nombres, qui disait que quiconque le regardait cloué en haut d'une
perche, conservait la vie, et ce, malgré qu'il fut mordu par un serpent
venimeux.
- Et maintenant
ce Jésus me parle d’une "autre manière de voir ce serpent"…
- Il me dit
qu'après un serpent d'airain, fait par la main de Moïse, vient un homme, un
"Fils de l'homme", en lieu et place d'un serpent d'airain placé en
haut d'une perche.
- Il me dit que
quiconque croit en Lui, non seulement
ne périt pas, mais encore qu’il a la Vie éternelle.
- C'est vrai
qu'il est écrit que "mon juste vivra par la foi…" Mais de là à
faire le rapport…
- Pourquoi me
dit-Il que ceux qui croyaient dans ce
temps de Nombre 21 conservaient la vie, alors que les autres, qui croient aussi
aujourd'hui, ont là, maintenant et dès aujourd'hui, la Vie Eternelle ?
- Et surtout,
pourquoi ajoute-t-il "en Lui", quand Il évoque le fait de
"croire"
- Pourquoi croire
en Lui, en relation avec l'épisode du serpent d'airain ?
- Mais qui est
donc ce serpent, puisqu'il fait la relation entre un serpent et un homme ?
- Qui est
exactement celui qui se trouvait sur la perche de Moïse ?
- Qui est Celui
qui est "Fils de l’Homme" et "Fils de Dieu" en même temps ?
- Qui est Celui
qui me parle, là, "dans l’éternel" ?
- Est-ce Lui, ce
Jésus, celui qui se trouve devant moi, et qui parle à l'intérieur de moi ?
- Ce n’est pas
possible ! Ce n'est pas possible !
- Pourtant je le
vois faire, nous le voyons tous faire nombre de miracles, que seul un envoyé de
Dieu peut accomplir !
- Je vois aussi
qu’Il vit une Vie autre que la mienne. Il a en Lui un principe de Vie qui
m’attire, et qu’en moi j’en vois un autre, bien différent, tellement différent.
- Il est une Lumière
permanente pour tous, et moi je viens le voir dans les ténèbres.
- Il m’est
impossible de concevoir que ce Jésus, qui est là devant moi, est bien le Fils
de Dieu donné aux hommes. Humainement cela m’est impossible !
- "Au secours !
Eternel mon Dieu, je suis aveugle ! Je ne saisis pas les paroles de ce Jésus !
Et pourtant, en moi, tout mon être intérieur m’atteste que c’est bien Lui !
- Il me parle de
"naitre de nouveau"… Mais je ne le puis, ni physiquement, ni
humainement !
- Pourtant, dans Ses
paroles, je sens qu’il s’agit de moi, car Il me parle de "quiconque".
- Ce quiconque, ce
"n’importe qui" qu'évoque ce Jésus, ce pourrait bien être moi !
- C'est peut-être
moi après tout !
- C’est sans doute
moi !
- C'est…….. Moi ?
- Oui, je crois.
- Je crois bien que je crois mieux. Mais je
ne peux cependant m’emparer de tout ce que j’ai vu, tellement c’est grand !"
---
Voilà ce que je voulais évoquer. Ce n'est évidemment qu'une
image de ce qui, à mon sens, se passa pour Nicodème.
Nicodème "entrevoyait certaines choses" lorsque Jésus
lui parlait ; mais pour voir réellement il lui
fallait naitre de nouveau. Pour se saisir de toutes les
paroles de Jésus et se les accaparer sans en tordre le sens, il avait besoin
d’un support valable sur lequel il pourrait appuyer sa
foi.
---
Nicodème était un homme de bonne disposition ; il avait la foi. La preuve,
c’est que la loi dans laquelle il se trouvait
ne le satisfaisait pas ; c’est d'ailleurs pourquoi il vint à Jésus. Or,
personne ne vient à Jésus si ce n'est le Père qui ne l'attire….. par la foi et par
l'Esprit justement.
Le problème c’est que la foi de Nicodème ne trouvait pas de
support valable et suffisant. Il ne connaissait pas Jésus dans les Ecritures,
vu que celles-ci sont "renfermées
sous le péché". (Ep. aux
Galates)
Nicodème ne voyait donc pas Jésus dans les Ecritures ; sa
religion lui bouchait les yeux. Un voile l'empêchait de bien voir.
Et c'est bien normal, vu que l'Esprit ne vient que sur Jésus
"hors de la loi", celle qui
fut donnée aux rebelles par rapport à la foi.
Oui, l'Esprit ne vient que sur la compréhension spirituelle que nous
recevons de Jésus. Tant qu'elle ne reste qu'une compréhension humaine, l'Esprit
ne peut attester spirituellement de la chose, sans quoi ce même Esprit nous
enverrait dans l'erreur.
Il fallut donc à Nicodème une "rencontre personnelle avec
Jésus" pour qu’il voie d’abord,
et qu’il croie ensuite.
On ne peut croire sans voir
Jésus, par l'Esprit qui le révèle.
---
Jésus se montra donc à Nicodème dans les
Ecritures. Il lui fit voir "spirituellement" le
lien entre ce qui avait été écrit et ce qui était devant ses yeux : Lui
Jésus fit donc "sortir Nicodème de lui-même". Il
l’emmena dans l’invisible réel ; "dans l’Eternel".
---
Voyons quand même que c’est dans ce passage qu’il est écrit : "Dieu a Donné".
Il s’est "donné", déjà en se montrant comme tel, au
travers des Ecritures qui parlaient de Lui. Mais Il s'est aussi
"donné" aux yeux du monde, en vivant une Vie en toute sainteté et
selon la grande Loi de Dieu.
Oui, Jésus s'offre aux regards de celui qui voudra bien les
diriger vers Lui. (Quiconque)
---
En employant les mots "de
même", et aussi "et
comme", Jésus
faisait donc le lien entre l’ancien testament et ce que Lui-même était, là,
devant Nicodème. Il faisait le lien entre l'invisible et le visible.
Sur l’instant la chose n’était pas visible ; mais lorsque
Jésus sera plus tard cloué sur la croix, pour Nicodème, il n’aura aucune
difficulté à croire que Jésus
était bien Celui qui était présent dans toutes les
Ecritures.
---
Jésus continue donc à parler. Il dit :
"Car Dieu a tant aimé le monde."
Dans ces paroles Jésus fait un appel à Nicodème. En effet le
salut ne se limite pas aux Juifs. Et, de même que Nicodème a cru, de même le "quiconque" du monde qui
croit en Lui, doit aussi avoir la
Vie éternelle.
Est-ce que Dieu a une nationalité ? Cette seule pensée
n'est-elle pas absurde en elle-même ?
Jésus invitait donc Nicodème à se sortir du carcan de la
religion dans laquelle il se trouvait, afin de devenir LE docteur d’Israël, celui dont
Dieu voulait se servir pour annoncer le salut aux nations.
------
Aujourd’hui, 2000 ans après Jésus-Christ, nous disons que nous
avons à notre portée tous les moyens pour recevoir un bon enseignement, et
c’est vrai. Mais du temps de Jésus, les Juifs n’étaient certes pas dans
l’ignorance, puisqu’ils avaient avec eux les écrits de Moïse et ceux des
prophètes.... qui parlaient déjà de Jésus.
Et c'est vrai qu'ils ont les "oracles de Dieu". Et
pour ce qui est d'être aimés, "ils
sont aimés à cause de leurs pères"…
Nicodème, étant docteur de la loi, les connaissait donc bien, ces
oracles. De plus, étant de la race, il connaissait toute "l'exactitude du
texte".
Cependant, même cette sorte de "perfection
de la lettre" ne permettait pas à Nicodème
d'accéder à la "compréhension "spirituelle", celle qui
vient, non de la lettre, mais de "l'Esprit de la
lettre". Or, cette compréhension est un fruit de l'Esprit qui vient
sur la foi de la personne qui croit.
Paul aussi avait toute "connaissance exacte" des
Ecritures, mais hélas il était dans l'erreur la plus totale et la plus
profonde, car il n'avait pas saisi "l'Esprit de la lettre".
Lui non plus n'avait pas vu "le Fils" dans les
Ecritures ; c'est tout ce qui lui manquait en tant que lien entre les
choses à comprendre dans les Ecritures.
Mais heureusement, un jour Jésus le rencontra ; et je crois
que c'est ce qu'Il veut faire encore aujourd'hui, peut-être même au moment où
vous ne vous y attendrez pas, car c'est toujours Lui qui vient vers nous, et
par le moyen qui Lui convient.
C’est ici que les paroles de Jésus prennent toute leur place. Le :
"de même" et le :
"et comme", sont à
relier avec les exemples qu’Il donne dans Nombres.
13 Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui
qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel.
14-15 Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il
faut - de même - que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque
croit en lui ait la vie éternelle.
---
Voyons maintenant ce qui s'est passé, ainsi que le
"détail" que j'évoquais au début et qui permet de comprendre les
choses concernant la foi.
Après que le peuple ait parlé contre Dieu en premier, puis contre
Moïse, apparaissent alors des serpents brûlants.
Le peuple demande donc à Moïse de prier Dieu de les éloigner.
Moïse prie alors pour le peuple, comme le peuple lui avait
demandé.
En réponse à sa prière, Dieu dit à Moïse : "Fais-toi
un serpent brûlant et place-le sur une perche ; quiconque aura été mordu
et le regardera, conservera la vie".
Moïse fit donc
un serpent d’airain et le plaça sur une perche ; et quiconque avait été
mordu par un serpent et "regardait" le serpent, conservait la vie.
Essayons de nous mettre dans la situation du
moment :
Dans toute cette histoire relatant la rébellion du peuple, puis
la venue des serpents brûlants, et ensuite celle du serpent sur la perche, voyez qu'aucun mot ne sortit de la bouche de Moïse.
C'est très important de noter ce détail très précis !
Il est juste écrit que Moïse pria
Dieu pour le peuple.
Il s'agissait donc d'une affaire entre Dieu et Moïse en
direction du peuple, c'est tout.
"Fais-toi", qu'est-ce
que cela veut dire ?
Moïse était "le serviteur de l’Eternel". C’est donc
"selon l’image que Moïse allait donner au serpent", que devait venir
le secours pour le peuple.
A ce propos je dis ceci :
- C’est selon le
ministère personnel de chaque ouvrier de Dieu, que la délivrance parviendra au
peuple.
- C’est selon le
message bien délivré en toute fidélité dans chaque ligne de la Parole, et
correspondant au besoin de chacun, que l’ouvrier pourra dire : Dieu a donné.
- Chaque ouvrier de
Dieu a un message personnel à donner et approprié à la situation du
moment, au besoin du moment et selon le ministère qu’il aura reçu".
- Moïse donnait, à
ce moment précis, l'image d'un serpent brulant ; mais il le fit de telle
manière que l'image qui en sortait le soit en direction de la foi.
Oui, il fallait que ce soit "l'image d'un serpent
mortel", mais en même temps "l'image de Celui qui devait porter sur
Lui tous nos maux, tous nos péchés".
---
Mais alors, s'il en est ainsi, est-ce que cela veut dire que
Moïse annonçait par avance l'évangile, ou en tout cas une partie ?
Oui, bien sûr ! Il ne pouvait en être autrement, car il
s'agit de l'évangile de Dieu. De l'évangile Eternel. (Epitre aux
Romains Chap. 1 et Apocalypse).
Si quelqu'un ne voit pas encore dans la loi "le Christ
à venir", alors c'est qu'il est encore dans la même
position que celle de Nicodème :
- Il lui manque
quelque chose.
- Il lui manque
le fait de naître d'en-haut pour pouvoir accéder à ces choses supérieures.
- Dans ce cas il
ne peut amener les autres plus loin que là où il en est.
- Il mélange
alors un peu de loi et un peu de grâce pour tenter d'en faire un assemblage
homogène, puis il finit dans des déviations doctrinales.
Mais ça ne marche pas comme ça avec Dieu ! Il y a des
temps, et il faut les distinguer, les différencier.
Mais, puisque nous en sommes arrivés là, où trouvez-vous un
exercice quelconque de la loi dans ce passage de Nombres 21 ? De quel
article de loi s'est servi Moïse pour délivrer le peuple en danger ?
Il n'y en a aucun, en vérité !
Dieu ne s'est pas servi de la loi pour empêcher quelqu'un de
périr, mais d'une "anticipation de Christ", et ce à l'adresse de la foi !
Or, voyez que Jésus dit à Nicodème : "Et comme…" Ce qui veut
dire que le remède salutaire était à l'œuvre depuis les temps anciens comme
aujourd'hui ! Or le remède en question était "hors loi", vu que
ce remède était sans article de loi à respecter.
La chose est donc toujours actuelle, et ce sous le même régime :
La foi !
Je fais appel ici aux spécialistes des Ecritures, afin qu'ils
vérifient et revérifient la véracité de ce que j'annonce.
Jésus, en effet, parle de croire, en donnant
deux exemples : Un dans le livre des Nombres, donc dans le temps de la
loi, et l'autre de son temps. (Relire Jean 3)
Le lien est ainsi formellement fait par Jésus Lui-même : La foi en Lui de tout temps !
Oui, que ce soit du temps de la loi ou du temps de Jésus, le
salut fut toujours offert par le moyen de la foi. D'ailleurs,
ceux qui périrent dans le désert le furent parce qu'ils n'ont pas eu le même
état d'esprit de Caleb et de Josué, hommes de foi ! Seuls ces
deux hommes en effet ne périrent
pas.
Celui qui ne prêche pas ces choses est en grand danger, et met
en grand danger ceux qui l'écoutent. Jésus a prévenu, faisons-donc attention à
ce qu'Il a dit.
---
Je reprends :
Moïse connaît Dieu, il est "l’ami de Dieu". Mais Moïse
connait aussi l’adversaire. Il connaît donc bien l’image du serpent et ce qu’il
a produit par son venin : Une mort lente et sournoise. Le péché par le
moyen de la loi. (Périr).
Moïse se hâte ; il fait un moule et coule le métal ;
il sort vite le serpent du moule puis le place sur une perche ; et
rapidement il va le placer en hauteur, (élevé) afin que
chacun puisse le…. le….
Le quoi ?...
Puisse le voir !
Pas s'agenouiller devant ! Non, le VOIR.
Puis Moïse repart dans sa tente, sans un seul mot !
---
Voilà, c’est tout. C’est tout simple mais c’est tout !
Moïse ne dit pas au peuple : "Quiconque
regardera le serpent conservera la vie".
Non, Moïse ne dit RIEN ! Absolument rien ! Vérifiez
votre texte, qui est aussi le mien.
Oui, Moïse consulte Dieu. Oui Moïse fait. Oui Moïse place. Oui
Moïse fait tout ce qu'il faut. Mais surtout Moïse se tait !
Et pour cause : Si Moïse avait dit quoi que ce soit qui
serait comme un ordre, l'homme aurait
encore été capable de mettre en avant son obéissance aux ordres
de Dieu, pour faire valoir son salut.
Ainsi pense l'homme sous loi. Il pense toujours comme ça,
d'ailleurs.
Sa nature, son concept, sa vie, sont ainsi ; c'est pourquoi
il lui est nécessaire de naître de nouveau, naître de l'Esprit ; être une
"Autre créature", avec tout de changé en lui.
Pas une amélioration !
Ce sera donc selon le choix de chacun (quiconque), de "regarder en
haut", ou non. De croire, ou non ;
et c'est exactement cela qui fera qu’il conservera la vie, ou périra, comme
cela est écrit.
---
- Le peuple avait
vu Moïse fabriquer un moule, puis ensuite couler le métal dedans.
- Le peuple avait
demandé à Moïse de prier l’Eternel pour qu’Il éloigne les serpents.
- Le peuple était
donc dans une certaine attente.
Que voit le peuple ? Il voit Moïse, le Serviteur de
l'Eternel, fabriquer un serpent ; puis le fixer sur une perche et planter
cette même perche dans le sol, à la vue de tous, et cela sans dire un seul
mot !
Après avoir fait cela, Moïse dut sans doute s’éloigner. S'il ne
l'avait pas fait, le peuple aurait regardé à Moïse, comme d'habitude, au lieu
du serpent d'airain. Comme ce fut le cas d'ailleurs, bien d'autres fois.
Il s'agissait donc d'un moment très particulier, entre
l'Eternel et les "quiconque" du peuple
qui était là.
Aucune main humaine ne devait en effet s'insérer entre l'Eternel
et les "quiconque" du peuple, sans quoi rien ne se serait produit.
---
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Sachez que la nouvelle naissance est une seule naissance
à la fois, et quand la foi nait en
quelqu'un, c'est toujours de manière personnelle ! Les effets de
foule, le monde religieux en est rempli. On compte sur l'effet de foule, de loi
du nombre pour favoriser la foi. C'est purement humain !
---
Devant cette situation, trois sortes de personnes ont pu se
manifester :
- La première
personne est celle qui ne fait aucun cas de ce serpent "élevé". Il ne
fait pas le rapport entre les choses, accaparé qu'il est par son propre
problème d'infection mortelle.
Il croit en lui-même, se disant que s'il croit fortement en lui,
s'il croit dans la force de sa santé, il s'en sortira. Mais au-delà de ses
croyances personnelles basées sur l'homme, cette personne agit ainsi parce
qu'elle est encore dans la rébellion, dans la rébellion interne.
Un tel homme savait pourtant que Moïse avait sur lui l'autorité
divine. Il savait aussi que le peuple lui avait demandé de prier l'Eternel ;
mais quand cet homme voit Moïse élever un serpent, il se dit que "c'est pour accuser", que Moïse
montre ainsi le serpent.
Il pense comme cela car il est en rébellion contre Dieu et son
serviteur.
La rébellion engendre la rancœur, la haine, décuple l'orgueil et
la suffisance, et surtout elle rend aveugle.
Alors cet homme meurt, juste devant l'objet précieux de son
salut ; l'objet de grâce qui avait
pourtant le pouvoir de le sauver, et qui était juste devant lui, bien élevé.
L'objet de son salut possible était bien venu vers lui, c'est
sûr, mais lui ne voulait pas venir à Lui en croyant. Aller vers
l'objet du salut en question.
Le "donné" était bien
là, oui, mais pas ce qui, dans l'homme, avait la capacité de recevoir le "ce qui
était donné" : C'est-à-dire
la foi.
---
- La deuxième
personne est celle qui a bien regardé ce serpent d’airain, mais à la manière
d'un curieux, ne comprenant pas ce qu'était cette "chose représentée"
par laquelle devait venir le secours.
Etant peu habitué à regarder vers l'Eternel, "dans
l'Eternel", sauf pour râler quelquefois, il ne peut alors élever sa vue
spirituelle à la hauteur du symbole de salut, ici représenté.
Il ne peut absolument pas s'élever de la terre, des choses
terrestres, visibles, car dans sa vie il ne s'est jamais intéressé à autre
chose. Et maintenant qu'il lui est demandé de considérer la situation nouvelle
qui lui est présentée, manquant d'habitude, manquant de "sens
spirituel", il passe, lui aussi, à coté de l'objet de son salut.
- Alors il meurt,
faute de ne pas avoir vu ; faute de n'avoir rien perçu.
- Il meurt parce
que rien ne l'a accroché, rien n'a engendré en lui de questionnement.
- Il est
fataliste, il se dit qu'il paie pour sa rébellion.
- Il meurt sous loi, sous accusation, devant
l'objet de la grâce qui s'était déplacé pourtant
vers lui, mais qu'il ne sut jamais reconnaître.
---
- La troisième
sorte de personne est tout autre : C'est l'homme qui, au fond de
lui-même, reconnaît qu'il a été rebelle envers l'Eternel et contre Moïse, son
serviteur ; et ce de manière injuste.
Cet homme sait aussi se souvenir des années passées, années
pendant lesquelles il a pu voir souvent la main de l'Eternel se déployer en sa
faveur et à tous moments, bons comme mauvais ; mauvais tout spécialement.
Dans ces temps il a su interpréter les choses quand celles-ci
arrivaient, et en tout cas faire en sorte de s'en souvenir plus tard.
Il a un cœur plus noble vis-à-vis de l'Eternel, et des choses
d'en-haut en général.
Il ne vit pas que des choses de la terre, mais aussi de celles
du ciel, qu'il affectionne.
Il connaît l'Eternel ; et quand il voit Moïse élever une
chose qui ressemble à ce qui l'a piqué et envenimé, il se dit que, connaissant
l'Eternel, il s'agit peut-être d'un signe de sa part.
Alors, pendant un instant, il détourne les yeux de son propre
problème pour regarder ce serpent pendu, cherchant ce que cela peut bien
vouloir dire de la part de l'Eternel.
Il avait bien vu Moïse, le serviteur de l’Eternel, fabriquer
cette sorte de statue de serpent moulée, suite à la prière du peuple... Donc,
partant de ce "savoir spirituel" qui est le sien, il s'attend à ce
que peut représenter ce signe, suite à une prière dont il savait qu'elle était
entendue d'en-haut quand Moïse priait.
Pour lui,
- Il fallait que
la réponse de Dieu fût de la même "veine spirituelle" que celle de la
prière de Moïse !
- Il fallait que
ce soit quelque chose de spirituel, comme pouvait l'être la prière de Moïse.
- Il fallait que
ce soit quelque chose qui sortît du lieu secret entre l'homme de Dieu et Dieu.
- Il fallait que
ce soit quelque chose d'intime, fait pour être reçu de manière intime et personnelle.
Alors, voyant le serpent pendu, cet homme spirituel se dit :
"Ca y est, l'Eternel répond. L'Eternel me répond.
J'ai parlé contre l'Eternel, et Lui, maintenant Il
me répond ; Il me parle.
Je ne comprends pas bien son langage, mais je vois que Sa réponse
est en rapport direct avec mon péché.
Mais, comme je connais l'Eternel et son serviteur Moïse, je sais
que, de Lui, je peux tout attendre en grâce, car j'ai
déjà souvent péché contre Lui et Il ne m'a pas rendu le mal que je faisais ;
mais au contraire Il m'a fait du bien.
Pourquoi agirait-Il autrement aujourd'hui, puisque son nom est
"l'Eternel ?"
C'est vrai que je ne comprends pas le symbole qui m'est présenté
par ce serpent pendu, mais par contre je connais l'Eternel ; c'est donc
avec confiance que j'essaie
de "voir autrement" ce qu'Il est en train de me montrer ou de me
dire.
"Seigneur Eternel, je ne comprends pas bien ; mais
j'ai confiance en Toi car je Te connais
intérieurement.
Si tu avais voulu nous faire tous périr, pourquoi nous
enverrais-tu maintenant un message ?
Pourquoi nous enverrais-tu le message d'un serpent mort et cloué ?
Si Tu avais voulu nous faire tous périr, pourquoi ne nous
aurais-tu pas donné plutôt une image de Toi-même, une image qui serait en
mesure de nous montrer que nous avons péché contre toi et que ta colère serait
toujours là ?
Je ne comprends pas bien Seigneur, mais je commence à voir. Je
vois qu'il ne s'agit pas d'un message de condamnation, mais d'un message
d'espérance de ta part, en direction de ma foi.
Oui j'y vois mieux maintenant, ma conviction se confirme, j'y
vois de mieux en mieux.
Je crois…
Je crois en Toi maintenant !
Je crois parce que je vois et donc que
je comprends un peu mieux : Si tu avais voulu me
présenter mon acte de condamnation, Tu m'aurais certainement exposé un serpent
brûlant bien vivant venant de ta main, n'est-ce pas ?
Mais non, tu me présentes au contraire "l'image de ce qui
m'a piqué", mais qui est mort ; et de plus,
"mis en spectacle".
Donc, Seigneur, Tu me dis que ma mort est sur ce serpent ?
C'est bien ça ?
Mais comment est-ce possible ?
Seigneur Eternel, je dois te dire, quand même, qu'avant cette
grave affaire je n'avais jamais eu une communion si réelle, si puissante avec
Toi, même si cette belle chose se passe aujourd'hui dans un grand moment de
détresse, et qu'en plus je ne suis pas très fier de moi.
C'est vrai, Seigneur, jamais je n'avais parlé avec Toi comme
maintenant, parce que je n'étais pas en danger de mort. Jamais je n'avais eu
avec Toi un contact aussi puissant et vrai. Jamais je n'avais eu autant
confiance en toi, bien que le venin du serpent soit encore en moi.
Mais que m'arrive-t-il ? Seigneur Eternel je n'en reviens
pas ! Pendant que je parlais avec Toi et que j'essayais de comprendre ce
serpent mort et pendu, je ne me rendais pas compte que je ne sentais plus
l'effet de ce venin en moi, et mieux encore je revis, je remonte de la fosse
dans laquelle je m'enfonçais peu à peu !
- Où est donc,
Eternel, le venin qui était en moi ? Où est-il passé ?
- Où est passé
mon jugement ? Où est passée ma condamnation ?
- Pourquoi as-tu
eu pitié de moi pendant ce temps si précieux ?
- N'avais-je pas
pourtant péché contre Toi ? Alors où est passé mon empoisonnement ?
- Pourquoi as-tu
donné à mes yeux un symbole qui m'a obligé à me poser des questions, à me
demander ce que cela pouvait bien être ?
- Et pourquoi y
ai-je vu, non une condamnation mais un symbole de Ta grâce, de Ton
secours, mais cette fois-ci de manière purement personnelle ?
- Seigneur
Eternel, je m'aperçois peu à peu que, non seulement je crois en Toi d'une manière
vraie, mais en plus maintenant j'ai le sentiment d'y voir ; j'ai le
sentiment de Te voir.
(Fin temporaire de ce que j'ai essayé de représenter, le meilleur
étant sans doute à venir de vous-mêmes).
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Ce n’est donc pas le fait de regarder le serpent qui sauva le
peuple, mais c’est l’acte de lever les yeux vers le symbole
présenté en direction de la foi, qui sauva
ceux qui regardaient ainsi.
C'est cela, exactement, qui délivra ceux qui crurent.
Oui, lever les yeux avec de nouveaux yeux, vers ce Dieu
qui répondait à Sa manière à leur prière, faite par Moïse.
Ils avaient demandé le secours de l'Eternel ; c'est ce
secours qu'ils recevaient : Jésus-Christ crucifié, portant tous nos maux et
nos péchés.
---
Le peuple ne comprit pas forcément le "transfert de
culpabilité" qui se passa à ce moment-là, mais c’était déjà le début de la
foi qui se mettait en place, sans qu’il le sache.
Si Dieu avait répondu à la demande du peuple, ça aurait été une
"délivrance collective", donc pas bonne ; mais, par le moyen du
serpent sur la perche, c’était un acte individuel et personnel qui se
passait, et donc une foi personnelle
par une expérience personnelle.
---
L’entrée dans le pays de la promesse, le pays promis à Abraham "le
croyant", n’était pas loin.
Ce pays, on ne pouvait s’en emparer que par un processus de foi. C’était donc
le passage obligé du peuple, et Dieu voulait
re-susciter cette foi dans Son
peuple, mais à chacun en particulier.
On ne peut pas vivre de la foi des autres,
amis ; le salut et la marche sont des affaires personnelles.
---
C’est Dieu qui permit cette situation ; c’est Lui qui
envoya ces serpents brûlants ; c’est Lui qui demanda à Moïse de faire un
serpent d’airain, plutôt que de détruire les serpents qui piquaient les hommes.
Il aurait pu en effet détruire les serpents qu'Il avait
engendrés ; mais alors il en serait sorti une "foi collective".
Pas bon du tout ce genre de choses ! Ça tient, oui,… le
temps du "nombre de ceux qui entourent les autres".
Ce peuple avait absolument besoin de détourner les yeux
d’eux-mêmes pour les tourner vers un Autre.
Cet "Autre" se trouvait sur la croix, mais le peuple
ne le savait pas. Ce n’était pas le temps.
---
Il n’a rien été demandé au peuple. Le seul fait de regarder au
serpent sur la perche était, sans qu’il s’en rende compte, le premier acte de foi en Dieu pour
ne pas périr. (Ne périsse pas)
Où étaient les œuvres ici ? Vous savez, ces fameuses
"œuvres à ajouter", ou bien cet "esprit d'œuvres" qui pollue
tout acte de foi ?
En vérité il n'y avait aucune place possible pour de telles
œuvres. Dieu avait bien fait les choses !
Que faisait comme "œuvre" celui qui était épargné de
la mort ?
Rien.
Il regardait et croyait, c'est tout.
---
Oui, à travers les actes de Moïse, une partie du peuple a cru que Dieu
répondait à leur prière. (Les fameux "quiconque")
En effet c’était un début de foi, car sur la
perche il y avait uniquement "l’image" de ce qui les avait piqués et
les faisait mourir ; et pourtant il est écrit qu’ils
conservaient la vie, sans qu’ils sachent en donner
l’explication.
L'esprit de Christ était donc déjà à l'œuvre. Mais vous
conviendrez qu'il y a une grande différence entre conserver la vie et recevoir
la Vie !
---
Ainsi est la foi. Elle croit
ce qu’elle voit dans "l'invisible bien réel", sans chercher dans le
visible palpable.
La foi repose sur
La Parole de Dieu, elle a une confiance totale en Elle.
La foi croit Dieu
sur parole. Sa propre Parole.
La foi ne cherche pas à analyser ce qui lui est présenté :
Elle s’empare, uniquement, car la foi est de Dieu,
et par elle nous sommes reliés à Lui.
---
Nous étions nous aussi dans une situation d’urgence, comme
l'était peut-être Nicodème, face à Jésus.
Le peuple périssait. Dieu a répondu à l’urgence... afin qu’il ne
périsse pas.
Mais aujourd’hui, ce n’est plus pour qu’il ne périsse pas que
Jésus a paru, mais c’est afin que ce "quiconque" qui croit en Lui, ait la Vie éternelle.
Dans le désert Dieu a donné, c’est vrai,
mais donné momentanément, afin qu’il ne périsse pas.
Aujourd’hui par Jésus, Dieu a donné "en éternité",
pour que quiconque croit en Lui, ait la Vie Eternelle !
En parlant à Nicodème, Jésus lui montrait, par l’exemple du
serpent d’airain, ce qui allait se passer plus tard sur la croix : De la
façon dont on le regardera, soit on périra, soit on aura la Vie Eternelle.
(Et mon juste vivra par la foi… Habacuc 2 ;
4-5)
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Et c'est ainsi qu'en parlant du serpent d’airain, Jésus se
dévoile à nos yeux réjouis. Il montre que partout dans les Ecritures, même dans
les endroits qui semblent nous montrer autre chose, c’est toujours Lui
qui est présent et qu'Il est le même.
En parlant ainsi, Jésus nous montre que si nous sommes devenus
capables de le voir, Lui, à la place d’un serpent, alors nous pouvons dire
qu'effectivement nous avons reçu de nouveaux yeux, et aussi la Vie éternelle qui va avec.
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L’homme est naturellement attiré vers ce qui lui semble beau et
digne de recevoir son attention. La vue d’un serpent lui fait naturellement
détourner les regards.
En parlant du serpent d’airain à Nicodème, Jésus désirait lui
faire comprendre qu’Il avait besoin d’ouvriers pour bien le présenter, et pas
seulement comme un "faiseur de miracles", ou comme un
"distributeur de récompenses".
C’est "selon le regard que l’on porte sur Jésus", que
toute notre vie se déterminera.
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Aujourd’hui encore, demeurent les trois catégories de personnes
qui se trouvaient dans le désert.
- Il y a ceux qui
ne s’occupent pas du tout de ces choses, étant trop occupés aux choses de la terre.
- Il y a ceux qui
regardent, mais avec une mauvaise vision, ou avec un excès de sentimentalisme,
et qui ne peuvent donc saisir la réalité de l’image présentée.
- Puis il y a
ceux, les "quiconque", qui vont au-delà de leur
vision, parce qu’ils ont reçu une nouvelle vision, une
nouvelle naissance. Une nouvelle naissance de leur vision.
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Donc vivre La Vie Eternelle, c'est quoi ?
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
avec des yeux neufs, des oreilles neuves et un entendement neuf.
Vivre La Vie Eternelle, c’est avoir
une vision "autre" que celle que nous avons acquis à notre naissance
naturelle.
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
"dans l’Eternel", dans l’éternité : Chose impossible pour celui
qui a les yeux fixés sur ce qu’il voit uniquement.
Vivre La Vie Eternelle, c’est ôter
le temps et l’espace : Chose impossible pour celui qui n’arrive pas à se
projeter dans l’Eternel.
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
par la Vie d’Un Autre : Impossible d’accepter le rachat pour celui qui
tient à présenter ses propres bonnes œuvres.
Vivre La Vie Eternelle, c’est
d’avoir les yeux détournés de soi-même : Impossible pour celui qui est
encore dépendant de l’adversaire.
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
dans l’impossible pour un être humain : Impossible ne faisant pas partie
du domaine et du vocabulaire chrétien.
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
dans l’inconcevable, l’inexplicable, selon l'expression d'un non-régénéré.
Vivre La Vie Eternelle, c’est vivre
par la foi la Vie en Dieu par Un Autre : Jésus-Christ :
Impossible à accepter pour celui qui est attaché aux choses de la terre.
Vivre La Vie Eternelle, c’est
d’avoir accepté le transfert de culpabilité : Transfert irrecevable pour
l’incrédule et le rebelle.
Vivre La Vie Eternelle, c’est
d’avoir été délivré de toutes lois d'obligation :
Irrecevable pour celui qui n’a pas vu le serpent cloué à la croix, à travers
Jésus-Christ.
Vivre….
Jean Poulou, et les frères et sœurs qui ont tenu à ajouter ce
qu'ils avaient reçu en particulier.
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